ESSAI 1 / JOUR 2
Macadam dam dam
Damné du sol, tu t’étales au soleil,
Tu brilles et tu pétilles, tu creuses,
Vous arpentez sans but, l’œil lavé par la vie.
Assis, assise aux as las, je m’étonne.
J’aiguise mon regard de fourmis,
Pour qu’à ma rétine s’imprime, les motifs de cette ville.
Que de plus commun, de ne pas savoir t’aider,
Que de plus anodin, de te voir oublier,
Oublier dans cet antre, entre le bruit et l’odeur,
Entre le tourbillon rapide d’une vie volée,
Entre la lenteur d’une parenthèse ouverte,
A toutes les parenthèses et toutes les panthères,
De vos gueules béantes, je garderais l’envie,
L’envie de voir s’envoler l’oiseau,
L’oiseau fragile aux plumes de papier,
Qui transporte ton histoire pour nous abriter.
Habite ton macadam dam,
Damné du sol, tu t’étales au soleil.